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Assurance et protections :
Je conseille au nouveau constructeur de se protéger et de s'assurer.
Se protéger : gants épais et casque anti-bruit pour l'électroportatif, gants en plastique pour l'époxy, lunettes pour les projections de meuleuse et les poussières de ponçage. Des masques chirurgicaux pourront éviter d'inhaler trop de poussières de bois exotiques lesquelles sont cancérigènes pour les sinus en cas d'exposition très prolongée (cela se voit parfois chez les professionnels).
Les poussières sont de plus irritantes pour les bronches.
L'époxy est allergisant. Les collages à l'époxy dégagent peu de vapeurs.
N'ayant pas fait d'enductions sur de grandes surfaces, je n'ai personellement pas porté de masque à cartouche filtrante pour les collages.
S'assurer : Je conseille vivement de souscrire pour un prix modique une assurance "garantie accidents de la vie quotidienne = GAV pour les intimes" ça ne coûte pas cher, et ça offre une couverture complémentaire à celle de la sécu en cas d'arrêt de travail.
Les outils :
La liste des outils nécessaires varie selon qu'on fait faire par un professionnel ou non certaines pièces comme la marotte, le tableau arrière,le pied de puits, les serres, les quilles, les planchers. Si non, il faut probablement un combiné, ou peut être les commander chez un menuisier. Un ami a commandé des pièces chez Le Touze à Lorient (mais personnellement, je trouve que leur CP était pas terrible en 2006 : il fait beaucoup d'éclats quand on le travaille, c'est très désagréable)
J'ai choisi de faire faire les pièces sus-citées par un chantier naval. Et ça m'a côuté 750 €. C'est cher, et je pense qu'on peut avoir ces pièces à moins cher si on compare plusieurs devis dès le départ, ce que je n'avais pas fait. Il me semble préférable de commander tout le bois d'un coup.
Si on souhaîte vernir le CP, spécifier à la commande qu'on veut des panneaux de CP de même teinte.
En ce qui concerne les outils, j'ai utilisé :
- Une bonne scie sauteuse
- Un bon rabot electrique
- Une perçeuse sans fil +++ et une perçeuse sur secteur
- Une scie circulaire à main bon marché (gabarits)
- Une meuleuse légère+++, remplace souvent la râpe)
- Une défonceuse à 100 balles (si on désire mettre des baguettes de protection sur les bouchains)
- Une agrafeuse électrique (optionnel
- Des serre-joint (compter 20-30 de différentes tailles). On peut se passer de grands serre-joints puissants, mais ça aide
- Des serre-joints automatiques +++ qui remplacent souvent l'étau et qui sont indispensables quand on travaille seul. Compter 3 ou 4.
- Des rêgles métalliques de 50 et de 100 cm, des cornières en alu découpées à différentes longueurs (60 cm, 1m, 1.50 m).
- Un etabli rudimentaire et un étau dont les mors en fer ont été changés pour des mors en bois
- 2 ciseaux à bois, un maillet, des râpes... "Les matériaux utilisés sur ma cara sont ceux recommandés par Herbulot pour l'essenciel.
Le bois :
Serres ("longerons"), quilles extérieure et intérieure, barrotage, bancs, marotte ("tableau avant" caractéristique de la caravelle) et tableau arrière sont en acajou tropical. Celui là est du "Grand Bassam" - Oui môssieu ! On peut utiliser d'autres bois rouges. Celui ci est léger, facile à travailler, il sent bon quand on le ponce... Le sapelli est plus résitant. Herbulot donne les serres en pin, ce n'est plus conseillé par les chantiers.
Yves, ("Rien sans peine"), et le regretté Jean-Claude ("la 48, Dollyprame"), qui ont aussi construit des caras ont travaillé d'autres esssences de bois que moi. Les pieds du puits et les entretoises, le brion et la courbe sont en chêne, mais JL Yvin les fait en bois rouge.
Personnellement, mon brion s'est un peu fendu après le collage, j'ai du lui mettre des joues en CP. Je témoigne donc que le chêne a bien la réputation de travailler !
Les courbes de bancs seront en acacia sur conseil du chantier des 7 vents (costaud, l'acacia !).
Les planchers sont en bois rouge.
Les bordés, les fonds, les cloisons et les joues du puits sont en contreplaqué marine.
Le CP marine n'a rien à voir avec le CP extérieur, il est beaucoup plus solide, rigide et résistant à l'eau. On s'en rend compte tout de suite : le 9 mm marine a 7 plis de bois contre 5 avec le CP extérieur. D'ailleurs c'est plus dur à découper, ça ne part pas en charpie sous la râpe, et ça fait beaucoup moins d'éclats agaçants avec la scie sauteuse !
J'ai utilisé du cp de Le Touze à Lorient. Il est moins cher, mais fait plus de petits éclats que celui de Charles, bref je ne le conseille pas.
Les seuls intérêts du contre-plaqué extérieur (CTBX), à mon avis, c'est : le gain de poids, mais avec la jauge actuelle, ça ne sert à rien de faire trop léger ; et surtout le coût (mais là il faut aller taper tantine)...
La colle :
J'ai choisi l'époxy parce que :
- Les chantiers navals locaux me l'ont recommandé
- Je pouvais chauffer facilement mon atelier en hiver.
L'époxy a l'avantage d'être solide, étanche, incolore, facile à mettre en oeuvre, sans retrait au "séchage". Mais il est beaucoup plus cher que la PPU, nécessite de travailler à au moins 16 degrés, n'aime pas l'humidité (alors que la PPU adore), est allergisant, et il faut faire un mélange avec un minimum de précision...
La PPU, elle, fait de la mousse, elle est donc moins étanche, n'a pas de solidité propre, donc les assemblages doivent être plus précis. Enfin, elle fait des taches oranges qui gênent un vernissage ultérieur.
Je pense qu'à moins de travailler dans une grange à demi-ouverte (et encore) , le problème du chauffage peut se résoudre par un bâchage temporaire de la cara pendant les collages, par exemple en confectionnant un "tunnel" suspendu au plafond par des cordages.
J'ai choisi Sicomin, mais il y en a d'autres. Sicomin a un site internet sur lequel on peut télécharger les notices des produits.
J'utilise le système SR 5550 "bois epoxy", avec 6 kg de résine et 2 bidons de 0.87 kg de durcisseur : SD 5505 rapide et SD 5503 Lent. Ils vendent aussi l'époxy au kilo. C'est le durcisseur rapide qui est le plus utilisé si on ne fait que des collages.
L'été ou si le local est chauffé, pour les petits collages, j'utilise le rapide, et le lent pour les grands collages. Si le local n'est pas chauffé, il faut utiliser le durcisseur rapide en hiver et le lent en été. On peut aussi panacher les durcisseurs pour faire du "moyen".
Je travaille sur les pièces collées à partir de 24 heures.
La température de collage doit être au moins de 16°, et il est conseillé de travailler à température descendante. J'essaie de travailler à 20-24 degrés au départ, puis je laisse descendre la température quand les pièces sont assemblées. Je maintiens cette température minimale pendant 12 heures la plupart du temps. C'est pourquoi un petit garage bien fermé est utile pour garder la chaleur.
Il faut aussi que les bidons et le récipient soient à température avant le collage (Je donne parfois un petit coup de de sêche-cheveux pour "réveiller" les pièces à coller, le pot...)
Je mélange les composants avec une seringue de 50 cc pour la résine et 20 cc pour le durcisseur, ou 20 cc pour la résine et 5 cc pour le durcisseur , pour les petits collages. Attention à ne pas intervertir les seringues ou les bouchons sur les bidons !
Les proportions sont de 3 pour 1 en volume. Par exemple : 21 cc de résine et 7 de durcisseur, 60 cc de résine et 20 de durcisseur etc..
Les seringues sont suffisamment précises. Elles coûtent moins cher qu'une balance de précision.
Je fais mes mélanges dans de petits pots en verre, je touille avec une baguette en bois pendant les 3 min réglementaires.
Je n'ai jamais manqué une polymérisation pour une collage, mais j'ai eu des déboires avec l'enduction époxy qui doit être plus sensible à la température et peut être à la précision des mélanges ? Par contre, avec le polyester, j'ai eu des déboires, et ca pue en plus.
Les bois massifs et le CP doivent être poncés "de frais" avant le collage, d'autant que ce sont des bois rouges donc "gras".
J'enduis les faces à coller avec de la résine pure, puis j'épaissis celle-ci à la demande avec du Tree-cell (poudre de cellulose de Sicomin). La résine chargée permet dans une certaine mesure de rattrapper des erreurs d'ajustage. Grâce à cela, je pense que mes collages sont tous bien étanches, garantie de longévité pour cette cara. Bien sur, l'idéal est d'avoir des ajustages très précis pour ne pas avoir à charger la résine.
Le matériel. Prévoir de nombreux gants. On peut emballer la visseuse dans du cellophane, ça évite de bloquer certains boutons !
La résine. 6 kg est nécessaire et suffisant pour une cara.
Le durcisseur. Une serigue de 50cc pour la résine, et une de 20 pour le durcisseur. Exemple de mélange : 60cc de résine, 20cc de durcisseur. Plus la quantité est importante, plus la réaction dégage de chaleur et polymérise vite.
Quand ca commence à prendre dans le pot , il ne faut plus utiliser le mélange.
Les pots à yaourt ronds en verre sont les mieux pour les petits collages.
Un durcisseur lent, et un rapide pour les petits (la somme des 2 durcisseurs correspond aux 6 kg de résine). Possibilité de les mélanger pour faire du « moyen », et utiliser toute la camelote, il faut gérer !
Le Treecell, charge de microfibres de Sicomin, permet d’augmenter la vicosité du mélange. Je n’ai pas utilisé de silice qui sert à augmenter la dureté en cas de joint congé. On peut aussi colorer son mélange avec de la fibre de bois pour faire du mastic en cas de vernis ultérieur. (à récupérer dans le sac de la ponceuse).
J'ai eu besoin de 2 pots de Treecell.
L’acétone sert à nettoyer les pinceaux. Elle dissout aussi les gants. Attention, l’époxy dilué dans ce solvant passe plus facilement la barrière de la peau et devient plus facilement allergisant. Il faut donc toujours se protéger les mains.